Coffee & Drawings [PV Côme]

Coffee & Drawings

Le soleil avait décidé de se faire grincheux aujourd’hui. En effet, lorsque la jeune Victoria ouvrit les yeux elle pu constater que le soleil n’était pas au rendez-vous… mais cela ne l’empêcha pas de se lever et d’aller prendre sa douche et de s’habiller pour constater qu’il était 05h du matin et que, forcément, le soleil ne serait pas encore levé…

La jeune femme finit quand même de se préparer et comme si ce n’était pas assez elle se rendit, aussi, compte que nous étions samedi matin, samedi 19, ce jour si spécial, ce samedi où elle n’avait exceptionnellement pas cour ! Pourtant elle l'avait marqué en gros, gras, souligné dans son agenda, dans son calendrier accroché au mur pour s'en rappeler ! mais rien… Décidément ! Le sort s’acharnait sur notre jolie blonde. Notre jolie blonde qui avait déjà tendance à être de mauvaise humeur le matin à cause de son manque de sommeil qui s’accumulait dangereusement mais là c’était la mirabelle sur la génoise !! Ou plutôt la cerise sur le gâteau...

Elle retomba sur son lit et attrapa son Ipod sur sa table de nuit et entama une thérapie musicale qui aurait pour but de l’aider à décompresser et à se calmer…

Vers 9h elle décida qu’il était temps qu’elle sorte prendre l’air et elle ne manqua pas de prendre son carnet de croquis ainsi que son crayon fétiche, qu’elle failli perdre lors de sa dernière escapade, et une gomme, Ipod et porte-monnaie. Une fois tout cela réuni elle pu sortir et se diriger vers son café favori: Le Starbucks Coffee. Ce café était l'un des endroits qu'elle appréciait le plus ici pour son calme et ses bons cafés !
Installée à sa place habituelle, prêt de la fenêtre donc prêt du paysage, elle sorti son carnet de croquis après avoir commander un bon café…

Elle bu une gorgé avant de donner les premiers coup de crayon et de gomme…

Au bout de quelques minutes elle s'adossa à la fenêtre et continua de dessiner ce qui lui venait à l'esprit tout en écoutant de la musique...

Victoria pouvait facilement passer des journées entières installée là, à boire des cafés et à dessiner… au calme, sans personne pour la déranger, sans entendre les braillements incessants des étudiants sur le campus ou même de ces pimbêches populaires qui se prennent pour le centre de l’univers…
En effet, elle ne les supportait pas vraiment non pas qu’elle était jalouse de leur popularité ou autres artifices pour lesquelles elles étaient réputées mais plutôt car leur caractère de je-pète-plus-haut-que-mon-cul et me crois au dessus des autres l’insupporte haut plus haut point. Et les mecs ce n’était même pas la peine d’en parler ! C’était surement les pires. Sauf bien évidement Zachary, son meilleur ami, d’ailleurs pour l’instant depuis que l’année avait commencé ou même depuis son arrivée à l’université Victoria n’avait pas rencontré d’autres personnes qui en valait vraiment la peine…

Une journée comme les autres commençait, ce samedi, & un soleil timide et froid brillait déjà haut dans le ciel lorsque, vers huit heures et demi, le jeune Côme Lysander Prescott se réveilla. C'est la sonnerie de son portable qui tira Côme hors du sommeil. En entendant le vibreur, à la puissance décuplée, à cause de la caisse de résonance qu'offrait le matelas, sous son oreiller – là il le mettait, pour être sur de ne pas le perdre – il sursauta. Le morceau qu'il avait choisit de faire aller comme réveil ne semblait pas vouloir s'arrêter. Il avait beau adorer cette chanson – Two Minutes To Midnight, de Iron Maiden – il avait encore trop sommeil. Huit heures et demi, c'était bien trop tôt pour lui, qui avait l'habitude, pendant le week-end, de se lever à des midis. Il avait encore passé presque toute la nuit à jouer à World of Warcraft, assit sous sa couverture, adossé au mur et son ordinateur portable sur les genoux. Inutile de préciser que ça énervait ses colocataires. Mais à vrai dire, il se fichait comme de la première dent de lait du pape de ce qu'ils pouvaient penser & lui reprocher.

Bref, Côme, allongé sur le ventre, au bout de son lit, rampa jusqu'à son oreiller et, à tâtons, chercha son gsm de la main et, les yeux toujours plissés, coupa le son. En soupirant, il se redressa sur un coude et laissa tomber à terre le portable , qui rebondit farouchement, comme si il avait l'habitude de ce genre de cascade. Après une série de soupire, de bâillements, de « allez, il faut que je me lève, maintenant ! » et de « naaan, pas le courage de sortir de mon lit .. », il finit par rejeter le peu de couverture qui le recouvrait encore et se redressa. Il s'étira tout en constatant qu'aucun de ses deux colocataires n'étaient là. Soit ils étaient déjà levés, soit ils passaient la nuit chez une conquête. Côme n'en savait rien &, honnêtement, il n'en avait strictement rien à caler.

Il se traîna jusqu'à son armoire, d'où il sortit des vêtements qu'il emmena avec lui dans la salle de bain. En vitesse, il prit une douche, se brossa les dents, et s'habilla, tout en réfléchissant à ce qu'il allait bien pouvoir faire, aujourd'hui. Il allait déambuler en ville, jetant quelques coups d'œil aux différents magazins de cd, de musique et de livres, sans doutes, comme chaque week-end, puisqu'il ne savait jamais à quoi s'occuper, lorsqu'il n'avait pas cours. Il pourrait aussi essayer une nouvelle chanson, à la guitare. Il jouait parfaitement de son instrument, et n'avait jamais aucune difficulté à apprendre une tablature ou une partition. Le seul problème, c'était qu'il ne savait pas chanter. Du coup, c'était moins amusant, si personne ne l'accompagnait. Ça ne lui gâchait pas le plaisir, mais bon. Lorsqu'il fut fin prêt, n'ayant aucune envie de s'attarder dans cette chambre qui sentait trop le renfermé à son goût, il saisit son pull, de couleur marron, et sortit de la pièce. Il prit soin de refermer à clé derrière lui, fourra la clé dans sa poche et sortit du campus.

Il se promena quelques temps dans les rues, un chewing-gum à la menthe dans la bouche et les mains dans les poches de son jeans. Vu comme ça, c'est vrai qu'il passait pour un petit con arrogant, mais tanpis. Life is life, comme on dit. Lorsqu'il commença à s'ennuyer fermement, il passa la porte du Starbucks Coffee. & pour une raison bien précise. Une vague de chaleur réchauffa Côme, qui soupira. Aussitôt, il tourna les yeux vers la droite et aperçut la jeune femme aux cheveux blonds, appuyée contre la fenêtre, qu'il avait remarqué, depuis la rue. Elle tenait toujours, serrés contre elle, son crayon et son carnet à dessin. En passant derrière elle, il avait jeté un coup d'œil curieux – mais pas plus intéressé que ça, avouons-le – sur les pages, à l'origine blanches, et là, remplie de coups de crayon. Mine de rien, lui aussi dessinait. Un peu. & comme un mal-formé. Mais il aimait quand même ça, & c'était le principal. Sans aucune hésitation, il tourna les talons et s'avança jusqu'à la blonde. Il s'arrêta en face d'elle et lui fit un signe de la main.

le prince charmant

Salut, j'ai vu par la fenêtre que tu dessinais. C'est beau ce que tu fais !

Avec son habituel sourire amical, du doigt, il désigna le carnet que la jolie blonde tenait entre les mains.

[désolée, j'étais pas très inspirée, je ferais mieux au prochain x).]

Le dessin de Victoria commençait à prendre de l’allure, en effet, après 15 minutes de travail ca donnait quelque chose qui était assez satisfaisait…

Elle continua de dessiner perdue dans ses pensées: l’université, les cours, Zachary, Amanda qui tournait autour de son meilleur ami, son Zach’… en plus ca pour la faire enragé ! Elle en était persuadée, elle savait que cette fille le voulait et là elle trouverait amusant d’avoir une fille plutôt simplette dépourvue de charme en comparaison, contre elle… C’était une garce voila tout !

Victoria commença à s’énerver. Non, en fait, ce sujet l’énervait ! Cette fille l’énervait !!

LA LUNATIQUE

- Zut ! Lança-t-elle. La mine de son crayon venait de se casser après avoir trop appuyé…encore à cause de l’autre girouette d’Amanda…

L'EMMERDEUR

- Salut,dit-la voix.Victoria leva la tête pour voir qui était son interlocuteur.

L'EMMERDEUR

- J'ai vu par la fenêtre que tu dessinais. C'est beau, ce que tu fais ! Dit le jeune homme, qui devait avoir son âge, en pointant le carnet, qu’elle tenait entre les mains, du doigt.

LA LUNATIQUE

- Très drôle. Lança-t-elle assez sèchement. Si tu veux de moquer de moi ce n’est pas le moment donc trouve toi une autre tête de turc. Merci. Enchaina-t-elle sur la défensive. Oui vive Victoria Abbey Grey ! La fille la plus méfiante et froide de l'univers ! au moins !

À peine Côme avait-il saluer la jeune blonde qu'il sut que ce ne serait pas gagner. Aucune sympathie dans ses yeux à présent levés vers lui, aucun sourire en réponse. Elle se contentait de le dévisager, de le sonder de son regard immense et bleu. Pendant une fraction de seconde, le garçon se sentit mal à l'aise d'être fixé comme ça. Mais, comme à son habitude, il ne laissa rien paraître. Non pas qu'il est du genre à s'enfermer derrière une carapace froide et sans sentiments, il n'est juste pas très exubérant. D'ailleurs, il n'aime pas trop les gens comme ça, qui offrent tous leurs ressentis ou leurs pensées aux autres. Histoire d'inspirer l'amour, la pitié, ou autre chose. On en devient naïf et, souvent, pitoyables. En tout cas aux yeux de Côme.

Bref, si la jeune fille continuait à se montrer antipathique – & elle n'avait pas encore prononcé un seul mot, c'est pour dire ! – on était pas sortis de l'auberge... Mais le côté tête brulée de Côme était connu par à peu près... Beaucoup de gens ! Et de toute façon, il était hors de question de repartir la queue entre les jambes, la fierté en ayant prit un coup. Euh. Nous sommes bien d'accord qui ne s'agit là que d'une expression, n'est-ce pas ? Les intentions de Côme n'étaient pas du tout telles. Il avait beau être un garçon, il n'était pas pour autant comme les ΣΦΕ. C'est vrai qu'il lui arrivait quelques fois, pour se détendre, de se laisser aller avec une fille un peu trop insistante, mais il tenait à garder une image de garçon respectable qui ne saute pas tout ce qui bouge.

l'artiste

Très drôle. Si tu veux te moquer de moi, ce n'est pas le moment, donc trouve-toi une autre tête de Turc. Merci.

Sèche et sur la défensive. Ça allait être difficile. Au début, Côme la dévisagea. Il avait bien comprit que faire baisser sa garde, entre guillemets, ne serait pas des plus faciles, mais tout de même. Il se surprit à espérer pour elle de ne pas être comme cela avec tout le monde, au risque de rester seule toute sa vie. Ne répondant pas tout de suite, le beau brun envisagea les différentes façons de lui montrer qu'il n'avait en rien l'intention de la prendre comme tête de Turc. Mentalement, il se passa en revue toutes les réponses qu'il aurait capable de lui balancer à la figure. Les gentilles, les méchantes, les guimauves, les ironiques, les neutres, les romantiques, les... Côme avait toujours été très doué pour ce qui était d'avoir de la répartie. En même temps, il trouvait ça assez amusant. Tellement amusant que parfois, il lui arrivait de dépasser les limites de l'arrogance et de la politesse. Comme avec ses professeurs, par exemple. Le brun n'étant pas le genre de personne à recevoir les critiques en pleine figure sans broncher, il devait produire un immense effort pour ne pas répondre d'une réplique cinglante et acide.

Bref, après quelques minutes de réflexions silencieuse, Côme sourit, visiblement amusé par la méfiance de la blonde. Sans se presser, il tira la chaise face à celle où elle se pelotonnait et s'y assit. Pendant quelques secondes il la vrilla de son regard chocolat. Il appuya ses coudes devant lui et joignit ses doigts juste devant son visage. Il avait à nouveau cet air mystérieux qu'il prenait, de temps à autres et qui lui donnait des air de Michael Scofield. C'est d'une voix amicale qu'il finit par répondre.

le prince charmant

Pense ce que tu veux, je m'en fiche. Mais tu ne peux pas m'empêcher de trouver ce que tu fais beau.

Il avait finit par opter pour une réponse ni trop gentille, ni trop méchante. D'après lui, en tout cas. Si il était souvent aisé de deviner les réponses & les réactions des gens en fonction de ce qu'on conaissait d'eux et de leurs manies, Côme ne parvint pas immédiatement à cerner le personnage qui se trouvait en face de lui.

le prince charmant

D'ailleurs, je dessine aussi. Un peu. Mais je suis loin de savoir dessiner comme toi..

Côme fronça les sourcils, comme si il avait lancer cette dernière parole plus à lui-même qu'à la jeune fille. Mais bien vite, il sortit de ses rêveries et sa bonne humeur naturelle reprit le dessus. Un grand sourire faussement prétentieux se peignit sur son visage pâle.

le prince charmant

Alors tu vois, tu as l'avis d'un spécialiste !

Bien qu'il ai parlé d'une voix enjouée et sans agressivité aucune, il était à peu près sûr que sa boutade serait mal prise et que la blonde réagirait au quart de tour. Cette perspective le fit très légèrement grimacer. Si c'était le cas, il se savait trop fier pour rester sans broncher..

[moi j'dis merci les pannes de courant générales ><]

[HJ: mdr

&& moi je dis vive ta présentation que j'ai repris ca ne te gêne pas j'espère ? =) ]

L'EMMERDEUR

LA LUNATIQUE

Tandis que Côme s'exprimait, il remarquait que plus le flot de paroles sortait de ses lèvres, moins la jeune fille semblait être méfiante. Tant mieux. Première tirade, elle sembla se tasser sur elle-même, comme si elle avait peur que Côme ne puisse lui prendre son cahier. Deuxième réplique, des étincelles firent briller les yeux du garçon quand il aperçut un sourire en coin se dessiner sur le visage de son interlocutrice. Et pour terminer, lorsqu'il eu complètement terminé, c'est à nouveau avec plaisir qu'il constata qu'elle décidait enfin à s'assoir de façon normale. Un nouveau sourire se peignit sur les lèvres de la blonde, en même temps qu'elle jaugeait – non sans beaucoup de discrétion – Côme qui, en retour, la regarda d'un air narquois.

l'artiste

Je vois ça... Je m'appelle Victoria Abbey Grey.

Victoria Abbey Grey. Son nom complet. Bien qu'il ne comprit pas trop l'intérêt de se présenter sous son premier et deuxième prénom, Côme ne pipa mot et se contenta de sourire. Il avait beau chercher dans sa mémoire, le brun ne se souvenait pas avoir jamais parlé ou entendu parlé d'une certaine Victoria Grey. Chouette ; une nouvelle connaissance ? Cette pensée réjouit légèrement Côme, qui avait toujours été de ce genre de personne a adoré se faire de nouveaux amis. Ou ennemis, ce qui peut être tout aussi marrant.

le prince charmant

Côme Prescott. Je t'épargne mes quarante mille autres prénoms.

Il eu un soupir discret, presque inaudible, en maudissant par la pensée ses parents qui avait eu la merveilleuse idée de lui attribuer une bonne dizaine de « seconds prénoms ». Un des gros désavantages à être gosse de riches, à son avis. Surtout lorsque les seconds prénoms en questions étaient nuls. Quelle idée de nommer son fils Lysander. Ils se croyaient au temps de Shakespeare, ou quoi ? Après, c'est vrai que les autres, tels que Adam, Matthew, et cetera, étaient plus normaux. D'ailleurs, l'un de ceux qui figuraient sur la liste lui plaisait assez ; Maxim. Il aurait préféré s'appeler comme ça que « Côme ».

Bref, il sortit de sa rêverie, histoire de continuer à discuter avec Victoria. Ne sachant trop que dire – ce qui était assez rare chez lui – il se contenta de sourire tout en détaillant la jeune fille. Le cheveux blonds lui tombant sur les épaules, encadrant un visage rond et, bien qu'elle ne semblât pas être le genre de fille à sourire pour une rien, doux. Ledit visage était lui-même éclairé par deux yeux bleus. En totale opposition de Côme, qui était brun aux yeux marrons.

le prince charmant

Je n'ai pas l'impression de te connaître, tu es à UCLA ?

Réplique un peu idiote ; pourquoi se seraient-ils présentés tour à tour, s'ils s'étaient connu ? Question un peu idiote. Sans raisons particulières, cette fois-ci. Côme trouvait juste la question un peu idiote. Tout en patientant, laissant Victoria répondre, il essaya de l'imaginer à l'université. Dans quelle confrérie pouvait-elle être ? Vu comme elle semblait distante avec les gens – à moins que ce ne fût qu'avec lui ? – et vu qu'elle dessinait, il exclut presque automatiquement les Kappa Kappa Gamma. De toute façon, il conaissait certaines personnes de cette sororité, telles que Junie ou Emily, ainsi que des de leurs proches, comme Amanda ou Désirée, et il n'avait pas le sentiment de les avoir déjà entendu parler un jour où l'autre d'une certaine Victoria ni d'une quelconque Grey, encore moins d'une Abbey.
Elle était donc soit une Delta Delta Delta, soit une « autre », une sans confrérie, comme lui. Il opta plutôt pour la première proposition, car il ne se souvenait pas l'avoir déjà aperçue sur le campus. Mais après tout, il ne faut pas se fier aux apparences. Lui-même en était une preuve parfaite. Combien de fois n'avait-il pas stupéfié des étudiants en leur affirmant ne pas faire partie des Zeta Beta Tau ? Il cessa finalement de réfléchir. Si ça se trouve, Victoria n'était peut-être même pas d'UCLA.

[nan, ça me gêne pas (: Le seul truc, c'est que les surnoms sont donnés en fonction de ce que les gens représentent pour Côme, donc il faudra les changer pour toi ^^ ce que je suis lente à répondre, en passant TT]

L‘EMMERDEUR ▬

LA LUNATIQUE ▬

L'EMMERDEUR –

LA LUNATIQUE ▬

Une gorgée de café, un sourire narquois sur les lèvres, l'air pensive. Côme avait déjà remarquer que les conversations qu'il avait avec les gens étaient, pour la plupart, à moitié tournée dans la gestuelle. À force de côtoyer, n'importe qui pourrait recevoir au moins une récompense pour prestation d'acteur. C'est vrai que lorsqu'il discutait avec quelqu'un, il semblait beaucoup jouer la comédie. Il était difficile pour quelqu'un d'extérieur de suivre leurs échanges, surtout si ceux-ci étaient, comme souvent, ponctués de mimiques, de regards ou de grimaces. Pourtant, Côme n'avait jamais été du genre à se taire, préférant de loin contester le moindre des ordres que quelqu'un avait le malheur de lui donner, rajouter son grain de sel dans tous les débats, s'incruster dans chaque conversation qu'il croisait. Mais voilà, il faisait également de ces gens qui sourient, froncent les sourcils, grimacent, éclatent de rire, haussent les épaules, affichent une quelconque moue, qu'elle soit pensive, exaspérée, satisfaite ou septique. Ne dit-on pas qu'on peut en apprendre plus sur quelqu'un en analysant sa gestuelle plutôt qu'en disséquant sa phraséologie ? Il était comme ça, c'est tout. Allez savoir, les gens ont souvent des facettes de leur personnalité contradictoire, voire complètement opposées.

l'artiste

C'est original comme prénom... J'aime bien.

Côme esquissa un sourire exactement à la seconde où, de son côté, elle faisait de même. Il le remarqua et éclata de rire. C'était le genre de petits détails qui le faisaient rigoler. C'était un peu idiot, et pas toujours drôle, mais bon. C'est comme, par exemple, lorsque deux personnes s'écrient la même chose en même temps. Ou comme, lorsqu'un de tes potes te parle de quelque chose, dans la rue, qu'il marque une pause, et que, complètement hors du sujet, un passant s'exclame « TAAAAAA GUEUUUUULE ! » à une personne totalement autre que vous ou votre ami. Bref, c'étaient des petits riens, comme ça, qui étaient pourtant carrément hilarant aux yeux du beau brun. Son rire s'éteignit à peine quelques secondes après qu'il ai commencé. Un masque pensif s'étala sur son visage à la peau pâle, tandis qu'il posait une simple question.

Une question qui lui parut tout de suite parfaitement stupide. Il y réfléchit quelques instants, ne prêtant pas attention au sourcil septique qui s'arquait sur le front de sa compagne du moment. En analysant bien la situation, il finit par arriver à la conclusion que sa question n'était peut-être pas si bête que ça. Il y avait beaucoup, vraiment beaucoup, d'élèves à UCLA, et il était tout à fait probable qu'ils soient passés l'un à côté de l'autre, un jour, sans y faire attention. Tout comme il connaissait bon nombre d'étudiants de vue sans pour autant savoir leur nom. Il décida, finalement, de ne pas s'en formaliser. Soit Victoria ne relèverait pas l'interrogation, soit elle le prendrait pour un abruti. Et après ? D'accord, ils faisaient connaissance, mais ça ne voulait pas spécialement dire qu'ils deviendraient super-proches et qu'ils continueraient à se côtoyer par la suite. Si ça se trouve, cette journée achevée, ils ne se reparleraient plus jamais.

Alors, un bruit les tira tous les deux de leur rêverie. Pour lui, qui avait simplement les yeux dans le vague, le mouvement ne fut pas trop grave. Il sursauta légèrement, c'est tout, en entendant la sonnerie d'un portable alentour. Du côté de Victoria, en revanche, la réaction fut plus marquée. Si, une seconde avant, elle avait les mains enroulées autour de sa tasse de café, après son sursaut, celui-ci s'était retrouvé projeté en l'air. Pour finalement retomber en plein sur le tee-shirt de Côme qui recula brusquement. Aussitôt, la blonde partit dans un trip excuses interminables.

l'artiste

Oh mon dieu ! Je suis vraiment désolée ! Vraiment, je n’ai pas du tout fait exprès il m’a échappé des mains… J’étais surprise, mon portable à sonné, je ne m’y attendais pas du tout et il m’a échappé… Je suis désolée !

Une fois la surprise, l'horrible et désagréable sensation de chaleur s'éparpillant dans les tissus de son tee-shirt et, par conséquent, sur son ventre, et l'exaspération due à la maladresse de la jeune femme, Côme, tranquillement, s'empara d'un des mouchoirs coincés dans le porte-serviettes posé sur la table, et entreprit d'extirper un maximum de liquide brulant du tissu, sur lequel se formait une grosse tâche brune. Lorsqu'il du se rendre à l'évidence que c'était peine perdue de nettoyer les dégâts sans machine à lessiver, il soupira – si bas, cependant, que personne ne pu l'entendre – et releva la tête, vrillant le regard sur Victoria, qui était toujours occupée à écrire son mémoire, dont les dix-sept précédentes pages étaient noircies de « Oh mon dieu, je suis désolée, vraiment désolée ! » Un léger sourire narquois s'affichait peu à peu – du genre au ralenti, comme dans les films – sur le visage de Côme qui, en dépit de la situation, était plus amusé par la réaction de la blonde que fâché par sa réaction trop brusque.

Décidément, lui aussi avait des réactions plutôt étranges. On venait de lui renverser tout un café dessus, et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était sourire ! Non mais c'est quoi ce délire ? D'ailleurs, elle du se dire pareil, vu la façon dont elle sembla tiquer en remarquant les lèvres de Côme, étirée en tout, sauf en un rictus de colère.

l'artiste

Mais attend… Pourquoi tu souris ?

Visiblement, elle était désarçonnée,intriguée. C'est ça, plus qu'autre chose, qui fit à nouveau rire Côme. Cette fois, ce n'était pas un petit ricanement gentil, comme ce fût le cas il y a quelques minutes, mais il eu le droit à un véritable fou rire, qui lui retourna le ventre et lui fit monter les larmes aux yeux. Il riait tellement que les occupants de la table d'à côté, intrigués, eux aussi, se retournèrent pour le regarder avec des yeux écarquillés et amusés. Victoria semblait, quant à elle, tomber des nues. Quoi de plus légitime ? Mais l'accès de joie qui transportait Côme en cet instant l'empêcha de remarquer son air encore plus étonné. Lorsqu'il parvint enfin à reprendre son souffle, l'hilarité ne cessant toutefois pas, il adressa un regard d'excuses à Victoria.

le prince charmant

Désolé, j'suis désolé. Mais t'es tellement drôle ! T'aurais du voir ta tête, on aurais dit que tu allais faire un caca nerveux !

Il lui adressa un sourire radieux, encore secoué, de temps en temps, par un nouveau petit ricanement gentil.

le prince charmant

Et, stresse pas comme ça, hein, je vais pas mourir.

À nouveau, il partit d'un rire joyeux.

[J'en attendais pas moins de toi, ne t'inquiète pas xDD Me voilà enfin (l)]

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