did someone knock on the door ? [JUNIE]

C'est le printemps. Les oiseaux chantent, le soleil brille. Et la libido augmente ! Eh oui, ce n'est pas qu'une légende. Car cela fait maintenant plus d'un mois que Junie n'a pas couché avec quelqu'un, et elle est au bord de la dépression. Il est seulement huit heures du matin. Toutes les boîtes sont fermées, les fêtes sont terminées, et les gens du campus ou dans New York, sont bien trop sobres pour tirer un coup à cette heure-là, ou alors ils ont bien trop la gueule de bois pour faire quoi que ce soit. Et pas question d'aller en ville, qui sait sur qui Junie pourrait tomber. C'est étrange, hein, on dit toujours que ce sont les mecs qui veulent toujours coucher tout le temps, qu'ils sont accros au sexe et ne peuvent pas s'en passer. Mais en fait les filles le sont tout autant. Seulement, elles le montrent moins, et ne parlent pas de cul à tout bout de champ.

Soudain, Junie a une illumination ! Son ex, Mike, est carrément canon. Et étonnement, il est toujours vierge. C'est d'ailleurs pour ça que Junie l'avait largué : ils ne couchaient jamais ensemble, Mike prétendant qu'il voulaient se "préserver". Conneries. Se préserver mon cul. Il avait peur, c'est tout. En tout cas, ça ne pouvait pas venir de Junie, elle était bien trop canon pour ça. Et modeste avec ça. Cette illumination donc. Junie prend ça comme un défi. Elle veut - enfin - réussir à dépuceler Mike Edwards. Et pour ça, elle va sortir l'artillerie maximum.

Soutif en dentelle semi-transparente noire, petite culotte assortie, maquillage waterproof parfait, cheveux un peu "coiffés-décoiffés" pour un look un peu sauvage. Junie enfile par dessus ses sous-vêtement un petit débardeur blanc un peu transparent et ultra décolleté d'où dépasse son soutient-gorge qu'on voit aussi par transparence d'ailleurs, ainsi qu'une mini (que dis-je ? micro !) jupe en jean taille basse. Elle vérifie que son épilation est parfaite ; elle l'est. Elle enfile ses escarpins favoris : les rouges avec quatre-cinq centimètres de talons aiguille et le bout un-peu-pointu-mais-pas-trop-non-plus.

Elle met très rapidement une petite touche de gloss qui donne du volume à ses lèvres, les colorent légèrement d'un hâle rougâtre et les font briller. Elle prend son sac à main noir Chanel, y fourre un peu de maquillage, sa carte de crédit, sa mini brosse pliable, son portable et ses clefs. Elle ferme la porte à clefs et part en direction de la chambre de Mike. Elle sait que ce qu'elle est entrain de faire est complètement fou, mais elle a trop besoin... d'amour...

Quelques minutes après, elle est devant sa porte. Elle sonne. Elle entant un « boum », un léger grognement, des bruits de pas, puis un soupir - ils devraient vraiment penser à mieux isonoriser les chambres. Mike lui ouvre, à moitié réveillé, les cheveux ébouriffés, vêtu uniquement d'un caleçon. Junie le trouve carrément canon. Elle a encore plus hâte de parvenir à son but. Bien que ce ne soit pas gagné.

« Bonjour Junie, tu patientes st'euplait ? »

Junie lui adresse un grand sourire tandis qu'il lui fait signe de s'asseoir sur le lit.

Pas de problème, chéri.

Elle donne toujours des petits noms aux mecs. Chéri, mon chou, Honey, et pleins d'autres petits trucs à la cons. La plupart aiment ça. Et elle aussi. Par contre, le premier qui l'appelle par un petit nom du genre, elle lui fout direct sa main dans la gueule. Ah bah oui hein, faut pas abuser non plus.

Elle s'assied sur le lit tandis qu'il rentre dans la salle de bain et qu'i prend sa douche. Un instant, Junie pense à aller le rejoindre, nue, dans sa douche. Mais elle sait que si elle fait un truc du genre ce sera trop brusque pour lui, et qu'il l'enverra chier vite fait bien fait. Elle préfère attendre.

Doucement mais sûrement, elle ôte son débardeur et sa jupe, replace ses cheveux, et s'allonge sur le côté le lit de Mike, regardant en direction de la porte de la salle de bain, un petit sourire coquin aux lèvres. Elle a gardé les escarpins en plus de ses sous-vêtements, elle trouve ça classe.

Et elle attend.

Junie n'est pas habituée à ce que son charme n'opère pas. Ca avait toujours été le problème avec Mike. Elle le voyait, tout amoureux et tout, toujours à la serrer dans ses bras, à lui dire des petits mots d'amour, mais elle s'en foutait. Elle voulait lui faire de l'effet, elle voulait d'une relation passionnelle, pas ressembler à un couple de Dallas. Et c'est toujours ce que Junie veut. Une relation qui ait du piquant, où il se passe des trucs quoi. Les histoires d'amour pour toujours, mariage-gosses-monospace-en-option, c'est franchement pas son truc.

Junie a beau être excitée comme pas possible, si le type avec qui elle veut coucher n'est pas de même, toute son excitation s'envole. Ca lui fout le moral en l'air ces trucs-là. En même temps, elle aurait dû s'y attendre avec Mike, ça avait toujours été comme ça et ça le serait toujours. Il serait toujours insensible au charme féminin. Peut-être était-il gay ? Enfin bref.

Elle a beau être une garce, Junie n'allait pas le violer non plus. S'il n'a vraiment pas envie, vraiment vraiment pas, c'est complètement inintéressant pour elle. Elle a besoin de se sentir désirée. Et là, en ce moment-même, elle sait bien qu'elle ne l'ai pas. Elle a tout un coup l'impression d'être une pauvre fille complètement désespérée sexuellement. Elle se trouve pathétique. Et elle le déteste. Elle le déteste de ne jamais succomber à son charme.

Elle descend du lit et se met debout, dos haut lit, à la recherche de ses fringues perdues.

Putain t'es vraiment chiant comme gars hein.

Énervée, elle réenfile tous ses vêtements. Bordel, tout ça l'a foutu de mauvaise humeur ! Quel con, mais quel con ! Elle est pourtant hyper sexy, où est donc le problème ? Tout ça la dépasse complètement. Elle se demande comment elle a pu sortir avec un gars pareil pendant presque un mois.

Quel con !

...

Quel con !