Il fait beau, il ne pleut pas, il ne neige pas (pv Junie)

Los Angeles Country Museum Of Art

Ce nom laissait perplexe, comment dégouter les gens avant même qu'ils n'entrent. Un nom aussi pompeux, c'est comme regarder l'affiche d'un film qui s'appelle : "Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages", ça ne donne aucune envie d'aller le voir... Enfin bon, qui dit que ce film n'est pas génial après tout ? Bon, revenons-en à Destiny, qui se trouvait dans ce musée vide au nom à rallonge depuis plus de deux heures... En fait, elle avait un faible pour les titres, les noms et le gens à rallonge ; c'était tellement plus original de s'appeler Pierre-Yves que Pierre ou Yves tout seul...
Destiny, donc, se trouvait au musée depuis neuf heures trente et il était maintenant presque onze heures trente, cela faisait donc deux heures qu'elle essayait d'écrire un article sur une magnifique photographie de Linda McCartney. Elle était censée le rendre le lendemain matin dès la première heure et elle n'avait pas réussit à se satisfaire des trois longues pages qu'elle avait écrites. Elles lui semblaient tellement nulles, à ses yeux. Sans profondeur, sans analyse, enfin sans rien pour résumer... Qu'allait elle donc bien pouvoir faire, si elle n'était pas foutue de rentre une copie sans vraiment de grande importance à sa prof ? Arriverait-elle à devenir une vrais journaliste ? Et si elle n'était tous bonnement pas faite pour ça ? C'était pourtant son rêve depuis qu'elle avait l'âge de 5 ans. Elle se rappelait avoir un jour dit à son père lors d'une soirée chez une de leur amie journaliste au New York Times, que plus tard elle serait comme elle, qu'elle la dépasserait même, et qu'elle serait connue dans le monde entier... Ce rêve de gosse ne l'avait plus jamais quittée... Elle était prête à tout faire, à renoncer à tout pour le réaliser, à tout, absolument tout. Sauf peut-être les Beatles finalement... il ne faut pas exagérer quand même ! Pouvait-on vivre sans les Beatles, sans Ringo, John, George et Paul ? Elle ne serait sûrement même probablement pas ici, après tout Linda était la femme de Paul...

Il est onze heures et demi. Junie est au musée.

...

Oh mon dieu ! Junie au musée ?! Impossible, me direz-vous. Et pourtant si. Junie était bel et bien au muse. Au Los Angeles Couty Museum Of Art plus précisément. Le LACMA, comme l'appellent les Angelins. Les Angelins, ce sont les habitants de Los Angeles. Au cas où vous ne comprendriez pas, hein...

Junie est donc bel(le) et bien au musée. En fait, si elle est là, c'était parce-que cette vieille chouette de Mrs Hampton leur avait demandé de faire trois page de texte argumentatif sur le fait qu'on aime (ou pas) une des œuvres d'art du LACMA (Rassurés ?). Junie n'a pas vraiment écouté, elle ne sait pas de quelle œuvre elle doit faire la description. Elle a décidé de choisir un peu au pif. Elle va prendre un tableau aux hasards, écrire trois-quatre merdes sur ses deux feuilles doubles puis repartir bouffer un coup en ville.

Elle est toute en beauté aujourd'hui, on croirait qu'elle fait partie des œuvres - et qu'elle est de loin la plus réussie d'ailleurs. Elle porte un jean slim Cheap Monday, des spartiates blanches vernies Les Tropéziennes et un petit débardeur blanc Topshop by Kate Moss. Elle a attaché ses cheveux dans un chignon avec un effet un peu "flou artistique" et maquillé ses yeux très noir, très "smoky", ce qui fait ressortir ses beaux yeux clairs. Ses ongles de pieds et de mains sont vernis en rouge carmin. Elle porte un bandeau tressé autour du dessus de la tête, ce qui lui donne un air un peu "hippie-chic". Elle a aussi mit sa plus belle paire de lunettes de soleil aujourd'hui : ses wayfarers rouges, assorties au vernis.

Junie a acheté un café au Starbucks avant de venir : un délicieux Caramel Macchiato. Pas très régime régime, mais tellement délicieux. Elle entre dans le musée, jette un coup d'œil un peu partout, puis s'arrête sur un banc, en face d'un tableau peint par ce type là, le français, Monet. Des nénuphars sur de l'eau. Et il vend ça des milliards.

Junie commence à écrire... une heure plus tard elle y n'a toujours écrit qu'une petite dizaine de lignes. Son ventre gargouille. Brodel ! Elle meurt de faim et elle n'arrive rien à faire. Elle maudit Mrs Hampton d'être une telle salope.

Et merde !

Les gens se retournent vers elle, elle n'avait pas remarqué qu'elle avait parlé si fort, elle ne pensait même pas l'avoir prononcé à haute voix.

Destiny avait enfin pu écrire quelques lignes qui lui plaisaient quand son ordinateur fit un bruit étrange, elle n’avait presque plus de batterie … Elle se dépêcha d’enregistrer et rebâtie violemment le capot de son ordinateur. Elle n’avait vraiment aucune chance, elle était pourtant persuadée de l’avoir recharger pas plus tard qu’hier…
Destiny commença à s'énerver contre elle-même et contre tout le monde par la même occasion, contre une grand-mère qui passait avec sa petite fille devant la photographie, contre le vigile qui la regardait avec un drôle d’air…Quand elle se calma enfin une dizaine de minutes plus tard, elle se rassit sortit un bloc note de son sac et se remit à écrire, elle n’aurait plus cas tous recopier ce soir et se coucher tard après tout.
Donc revoilà la jeune future journaliste assise les yeux fixés sur son bloc note et son Ipod dans les oreilles.
Après un bon quart d’heur de travaille, Destiny en fut ressorti par un cri poussé par une fille. Elle leva donc instinctivement la tête, et elle vit la fille en question, elle lui disait vaguement quelque chose, elle avait dû sûrement la croisée dans le campus ou en ville ou je ne sais ou encore. Destiny baissa la tête pour la relever aussi tôt, mais oui elle connaissait cette fille, c’était une des filles avec laquelle elle partageait sa chambre. Elle ne la voyait pour ainsi dire jamais et elle ne lui avait jamais adressé la parole non plus, c’était une de ses filles qui ne pensait qu’à faire la fête, se bourrer la geule et se taper le plus de mec possible.
Mais cette Junie Machinchose, Destiny en avait entendu parler par des filles de sa classe, qui en étaient jalouses, apparemment elle voulait sortir avec son frère Aaron. Son frère, enfin si on peut appeler cela un frère, c’est à peine s’ils s’étaient parlé ces deux dernière années, il ne lui adressait jamais la parole et si par malheur il la croisait sur le campus, il l’ignorait, monsieur le populaire ne pouvait pas traîner avec une fille sérieuse voyons, qu’en penseraient les gens…

Après plusieurs minutes d'apitoiement sur son propre sort, Junie remarque Destiny Milson, la petite sœur d'Aaron. Aaron, pour Junie, c'est comme son âme sœur. Alors Destiny, c'est un peu comme... sa sœur d'âme sœur. Junie a toujours trouvé Destiny un peu cruche, et bien trop coincée à son goût, mais elle se force à être gentille et agréable avec elle pour entrer dans les bonnes faveurs d'Aaron. Elle ignore qu'en réalité, leurs liens fraternels ne sont pas très très forts en ce moment, alors elle continue de faire bonne impression devant cette fille idiote alors que c'est complètement inutile. Et le pire c'est que ça marche ! Destony semble vraiment croire que Junie l'apprécie.

Junie fait un petit signe de main à Destiny, accompagné d'un joli sourire hypocrite mais qui sonne tellement juste. Elle s'approche d'elle, toujours son sourire faux aux lèvres.

Hey ! Salut Destiny !

Tout à coup, Junie se souvient que Destiny est une des meilleures élèves d'UCLA. Peut-être qu'elle pourrait lui donner un coup de main ! Elle essayerai de placer ça dans la conversation ultérieurement... enfin pas trop non plus. Parce-que bon, il fallait qu'elle le termine, ce putain de devoir.

Comment tu vas ?

En fait, Junie s'en fout de comment elle peut bien aller. Tout ce qu'elle veut, c'est faire ami-ami avec la petite sœur de l'homme de sa vie, c'est tout. Et puis si elle pouvait l'aider à avoir une bonne note aussi, ça serait cool.

Plongée dans les liens si fraternel qu'elle entretenait avec son cher frère, Destiny n'avait même pas vu que Junie Machinchose, c'était approché d'elle, elle l'avait vu faire un signe de la main, en aucun cas elle n'avait pensé qu'elle s'adressait à elle et sursauta alors lorsqu'elle entendu la jeune fille lui dire en souriant si gentiment :

Hey ! Salut Destiny !
Comment tu vas ?

Elle rêvait ou quoi, elle lui parlait, peut-être s'était, elle trompé, mais apparent non, c'était bien à Destiny Milson qu'elle s'adressait, qui fut un peu déstabilisée, et se mit à penser qu'après tout elle avait l'air gentille, peut-être que les KKG ne sont pas si terribles que sa, qui sait....

Bonjours Junie, très bien merci et toi ?

Allez soyons aimable Destiny, que dire d'autre ? Elle se le demandait bien à cet instant, elles ne se connaissaient pas ou presque... Elle savait d'elle que ce que les gens en disaient et cela variait selon les personnes, certains adulaient ces jambes, d’autre son caractère, certains la détestaient toutes bonnement et simplement… Il était donc difficile de se faire un avi. Mais elle était sur d’une chose ce n’était pas une bonne élève et que font les mauvais élèves, à 11h30 dans un musée, on se le demande tous ?

Que fait tu ici ?

Peut-être devait elle faire un devoir, peut-être allait elle pouvoir travaillé ensemble, elle pourait même peut-être l'aider... Voici l'exemple d'une vague de naïveté, qui traverse parfois Destiny, elle avait envie de sourire tous le temps, d'être la plus gentille fille du monde, d'aider tous le monde et que tous le monde soient des plus gentil

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